Nous avons réuni cinq femmes pour qu’elles discutent franchement et ouvertement au sujet de l’argent. Venez écouter leurs histoires. Vous pourriez vous y reconnaître.

Amanda Laurie Leslie Luisa Vanessa
 

vanessa

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Dans ma petite enfance, l’argent n’était jamais un problème. Par contre, quand j’avais onze ans, le cancer a emporté mon père, et ma sœur et moi avons du jour au lendemain été obligées de donner un coup de main parce que le revenu familial avait fondu de 80 %. Je me rappelle très bien l’image de ma mère, peu de temps après le décès de mon père, endormie sur le bureau, entourée de factures. On nous poursuivait pour l’hypothèque de la maison en raison d’un problème de souscription de l’assurance-vie de mon père.

Nous avons gagné la bataille devant les tribunaux, mais la garantie d’assurance-vie n’était pas suffisante pour couvrir nos dépenses. Ma mère a pris deux autres emplois et a utilisé sa pension de veuve pour souscrire une police d’assurance-vie principale pour elle-même. Elle a aussi souscrit deux petites assurances pour moi et ma sœur, malgré le désaccord que cela a provoqué dans la famille, comme si cela devait jeter un « sort » sur nos vies. Qu’elle soit louée d’avoir pris une assurance pour moi, parce que je ne pourrai jamais en souscrire moi-même.

Cinq ans plus tard, ma mère s’est remariée et, grâce à quelques placements judicieux, nous étions dans une bien meilleure situation. Mais cette année-là, on m’a diagnostiqué un cancer, sans aucun lien avec celui de mon père. J’étais incapable de fonctionner seule, ni même de travailler; je comptais uniquement sur ma pension d’orpheline. Ma mère a beaucoup réduit son travail pour prendre soin de moi. Heureusement que nous pouvions compter sur le revenu de son nouveau mari pour compenser en partie le manque à gagner découlant de sa perte de revenu.

À l’âge de 18 ans, j’étais finalement en rémission et j’avais hâte de passer à autre chose. Travailler constituait un défi – mon niveau d’énergie était très faible en raison des nombreux effets de la chimiothérapie –, j’avais des factures de soins médicaux et dentaires très élevées, et mon compte de banque fondait. Avec l’aide de mon conseiller financier, on a conclu que je devais trouver un travail assorti d’avantages sociaux qui pourraient couvrir au moins une partie de ces factures. J’ai suivi son conseil : j’occupe maintenant un emploi à temps plein et je travaille aussi à temps partiel à quelques projets dans la communauté artistique.

En raison de mes antécédents médicaux et du fait que je ne peux souscrire d’autres assurances, je dois être prudente avec mes placements et planifier pour la retraite. Je me suis fixé comme objectif de rembourser mes prêts étudiants et mes prêts personnels avant l’âge de 30 ans. J’ai un CELI pour m’aider à l’atteindre et je ne saute jamais de paiement.

Je me suis donné comme mission de faire des placements judicieux, comme l’a fait ma mère, afin de protéger la famille que j’aurai peut-être un jour.